Saturday, April 6, 2013

Back soon!

I'll be back soon to my blog. Stay turned. Thank you
                                   



Norly

Thursday, October 20, 2011

Discours d'Investiture du nouveau Premier Ministre Haitien, Dr. Garry Conille

Excellence, Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président de la Cour de Cassation,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de la Chambre des Députés,
Monsieur le Premier Ministre sortant,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Secrétaires d’Etat,
Messieurs les Juges de la Cour de Cassation,
Honorables Sénateurs,
Honorables Députés,
Mesdames, Messieurs les Membres du Corps Diplomatique,
Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs les Membres du Corps Consulaire ;
Mesdames, Messieurs les Représentants des organisations internationales,
Mesdames, Messieurs les Membres des Grands Corps de l’Etat,
Mesdames, Messieurs les représentants des partis politiques,
Mesdames, Messieurs les Représentants des organisations de la société civile,
Mesdames, Messieurs,
Mes Chers concitoyennes et Concitoyens,
 
« Cela fait déjà quatre longs mois que la Nation entière attend le soulagement et l'espérance que l'investiture d'un nouveau gouvernement venant compléter l'élection d'un nouveau Président devait lui apporter. La cérémonie du jour marque la fin de cette longue attente, j'éprouve donc une immense satisfaction à mettre toutes mes forces de patriote intégral au service de mon pays, entre les angoisses rétrospectives des aléas de la ratification et les exquises appréhensions du premier pas à franchir sur le chemin de la gouvernance politique. Il m'est donné de mesurer l'ampleur des défis et des enjeux, de même que l'immensité des responsabilités qui pèsent sur la nouvelle équipe que j'ai le privilège de diriger.

En cette heure solennelle d'intenses émotions et de dépassement, je tiens à rendre un hommage au Chef de l'État, son Excellence Michel Joseph Martelly. Après m'avoir fait l'honneur de me désigner comme Premier Ministre, il a démontré sans équivoque, sa clairvoyance et sa détermination dans la ligne droite de son choix et de son soutien. Je salut également le sens hautement patriotique des parlementaires, ils ont transcendé les clivages et les sensibilités politiques ainsi que les intérêts partisans, pour m'accorder leur confiance sur des questions vitales qui tiennent tant à cœur à la Nation souffrante et impatiente.

Je tiens aussi à remercier le Premier Ministre sortant, Jean Max Bellerive. Je l’avoue, Jean Max, me laisse une succession difficile à assumer et à gérer, si je ne prends pas tout de suite le partie d'élever la barre au dessus des communes mesures. Traversant avec un panache exceptionnel, l'éprouvante solitude de la Primature, il a dominé le jeux politicien et la rumeur des factions, pour marquer son empreinte, celle d'un homme d'État serein et sensible, voué au service d'autrui et à la République. C'est avec le sentiment du devoir magistralement accompli, au bénéfice des populations haïtiennes, surtout dans les lendemains douloureux de la catastrophe du 12 janvier, qu'il rentre aujourd'hui sous la tente pour un repos bien mérité, mais qui ne peut-être que provisoire, car la République de la refondation nationale, ne pourra pas se passer des talents et des éminentes qualités de cœur et d'esprit que ce grand serviteur cache sous sa profonde humilité.

Mesdames, Messieurs,

Le moment est venu pour moi d'assumer mes fonctions à la tête du nouveau gouvernement chargé de conduire la politique de la Nation sous le leadership du Président de la République. Je voudrais en cet instant présent, lui renouveler l'assurance de mon engagement à l'accompagner dans sa campagne mobilisatrice et sa quête inlassable de bien-être durable, placé sous le signe du changement au seuil d'un nouveau cri et d'un nouveau départ. Dans ce contexte, je prends aujourd'hui les rennes d'un gouvernement du renouveau et de la renaissance haïtienne, composé de femmes et d'hommes profondément imbu des contraintes et des impératifs de l'heure. Je voudrais profiter de l'occasion pour leur présenter mes félicitations et leur dire toute ma fierté, d'être assisté d'une équipe de citoyens et de citoyennes de compétences et d'expérience, prête à s’acquitter de leurs devoirs dans l’intérêt bien compris, de la population haïtienne en quête permanente et légitime de bien-être matériel, social, économique et spirituel.

Ensemble, nous allons mettre en œuvre la politique gouvernemental dans la recherche constante des solutions les plus appropriées à la problématique haïtienne, multiples, multiformes et multidimensionnelle. Les objectifs et les stratégies sont bien connus, ils ont été clairement exprimés aux comices des urnes, le 20 mars 2011. Ils ont été largement et longuement explicités, les 13 et 14 octobre dans l'énoncé de Politique Générale présenté et consacré au Parlement haïtien en c'est séance de haute facture civique et dialectique. En ce compte, je renforcerais l'appareil gouvernemental, pour une application intelligente et soutenue des politiques publiques, qui garantissent à tous, le droit à de meilleures conditions de vie. Dans la pleine conscience des incontournables obligations de performance et de résultats immédiats, le Gouvernement s'investit délibérément dans la mise en œuvre de priorités dictées par le Chef de l'État et qui constituent les fondamentaux stratégiques du relèvement national.

Nous sommes déterminé à mobiliser toutes les énergies nationales dans une croisade patriotique du bien-vivre ensemble soutenu par les piliers de l'éducation, de l'emploi, de l'État de droit et l'environnement régénéré.

Mesdames, Messieurs les Ministres et Secrétaires d'État,

Par l'entremise du parlement nous avons signé un contrat collectif avec le peuple haïtien pour matérialisé la politique de changement prôné par le Président de la République, ce paradigme du changement, irriguera toutes les artères de l'action gouvernementale, il inspirera et illustrera nos postures et tous les actes que nous serons appelés à poser à la tête du gouvernement. Je vous demande donc, Mesdames, Messieurs les Ministres et Secrétaires d'État, de participer vaillamment à cet effort commun pour promouvoir et alimenter cette culture du changement dans les sphères d'activités relevant de vos compétences respectives. haitilibre.com

Le même effort est sollicité de tous les Directeurs Généraux de l'administration publique, comme de tout les fonctionnaires et employés de l'État chargés de prolonger jusqu'à dans les plus étroites proximités des populations, les bénéfices attendus de la politique gouvernementale. Cela implique, le maintient d'un équilibre intelligent entre les exigences de la bonne gouvernance et la satisfaction des besoins sociaux de base, cela implique aussi, l'obligation d'un choix courageux entre la préparation méthodique de l'avenir et la gestion d'un présent truffé de frustrations et d'insatisfactions trop longtemps entretenues. Les lourdes responsabilités que nous partageons au sein du gouvernement, recommandent à chacun de nous, dans un esprit de service publique, une mutation profonde et positive d'attitude et de mentalité dans la gestion de la chose publique, dans nos rapports interpersonnels, dans nos relations avec nos collaborateurs, avec les administrés et avec la population. À ce propos, je réitère l'engagement de mon gouvernement de rester ouvert à tous les secteurs réellement intéressés à la cause du redressement national. Je citerais entre autre, le secteur privé, les partis politiques, la jeunesse, l'université, les associations de la société civile, les organisations de base et j'en passe.

Il incombe au gouvernement d'assurer le relai de leurs juste aspirations et de leurs revendications bien souvent légitime, je veillerais en conséquence, au respect d'égal accès des citoyennes et des citoyens aux services publiques, aux marchés publiques et aux emplois publiques. la République du changement, prôné par le Chef de l'État et une République de l'égalité qui crée l'incitation à la participation démocratique, c'est une République inclusive où la seule sélection s’opère par le travaille, par l'effort et par le mérite sans aucune autres considération fondées les sexes, la couleur, sur la naissance ou sur l’idéologie.

Mesdames, Messieurs,

Les attentes de la population sont nombreuses, nous avons l'impérieux devoir d'y apporter des réponses concrètes et conformes à l’intérêt général. Aussi, par delà les déclarations d'intentions servant de fils conducteur à nos démarches, le Gouvernement doit-il immédiatement passer à l'action dans la poursuite accélérée des objectifs identifiés et ciblés. Chacun de nous mesure déjà la haute portée patriotique de la mission à lui confier et de l'ampleur de la besogne à abattre. À cet égard, mon souci majeur consistera à sauvegarder constamment l'harmonisation et la cohésion gouvernementale et surtout, l’unité d'action, élément indispensable à la coordination et au succès de l'action gouvernementale. Étant bien entendu, que ce succès est aussi conditionné par la collaboration intelligente de tous les secteurs vitaux de la société haïtienne.

Je ne terminerais pas sans rappeler à nos amis de la communauté internationale ici présent, tout l’intérêt que le Gouvernement attache à la coopération bilatérale et multilatérale dans le cadre de l'aide publique au développement. je voudrais d'or et déjà, les remercier pour leur appui et leur encadrement dans l’œuvre de reconstruction nationale à laquelle va prioritairement s’atteler le Gouvernement de la République.haitilibre.com

Le dernier mot de mon allocution, sera une note d'espoir à l'adresse de la Nation haïtienne qui soupire depuis trop longtemps dans les ténèbres de l'ignorance et de la pauvreté, je lui demande de garder la foi en l'avenir, car la nuit la plus longue et la plus noire, n’empêche pas le soleil de se lever. je lui redis avec force et conviction, qu'il n'est point nécessaire à un pays d'être étendu et nombreux, pour être catalogué dans la liste des grands. Il lui suffit d'être habité par un peuple fier et valeureux, qui soit conduit par un chef avisé et dynamique, qui sache lui poser de grandes ambitions. Pour ma part, je veux lui garantir de ma ferme détermination et de ma totale disponibilité à m’acquérir de ma tâche pour son plus grand bien et d'appuyer sans faille le Président de la République, dans sa quête de bien-être collectif et dans sa grandiose entreprise de refondation nationale.

Je vous remercie »
Garry Conille

Wednesday, October 19, 2011

Après 5 mois d'attente, Haiti a un nouveau Premier Ministre: Dr. Garry Conille

Le nouveau gouvernement dirigé par le docteur Garry Conille est entré en fonction, plus de 5 mois après la prise de pouvoir du président Michel Martelly, l'investiture de la nouvelle équipe gouvernementale a été donnée au palais national.


L’installation de la nouvelle équipe gouvernementale s’est tenue sous le signe du "changement et d’un nouveau départ", selon les propres déclarations de M. Gary Conille, le nouveau Premier ministre.

Des figures du cabinet sortant, des parlementaires et des membres du corps diplomatique ont assisté à la cérémonie qui consacre l'arrivée de ce nouveau gouvernement, le premier du quinquenat du président Michel Martelly.

“Je prends aujourd’hui les rênes du gouvernement du renouveau et de la renaissance haïtienne”, a déclaré M. Conille qui  s’est dit prêt à assurer sa nouvelle fonction.

Pour le président Martelly, l’entrée en fonction du nouveau gouvernement est “le terme d’un long processus, laborieux, instructif et exaltant”. En effet, Garry Conille a été la troisième personne que le président avait désignée à ce poste.

Composition du nouveau cabinet ministériel.
1-Thierry Mayard-Paul : Ministres de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et de la défense
2-Daniel Suplice :  Ministre à la présidence, chargé des Haïtiens vivants à l’étranger
3-Laurent Lamothe : Ministre des Affaires étrangères et des Cultes
4-André Lemercier George : Ministre de l’Economie et des Finances
5-Wilson Laleau : Ministre du Commerce et de l’Industrie

6-Florence D. Guillaume : Ministre de la Santé publique et de la population
7-Josué Pierre-Louis : Ministre de la Justice et de la sécurité publique
8-Réginald Paul : Ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelle
9-Hébert Docteur : Ministre de l’Agriculture des ressources naturelles et du développement rural
10-Jacques Rousseau : Ministre des Travaux publics, transport, Energie et communication
11-Stéphanie Villedrouin : Ministre du tourisme
12-Joseph Ronald Toussaint : Ministre de l’Environnement
13-François Michel Lafaille : Ministre des Affaires sociales et du travail
14-Marie Yanick Mézil : Ministre à la Condition féminine et des droits des femmes
15-René Jean Roosvelt : Ministre à la jeunesse, au sport et à l’action civique
16-Choiseul Henriquez : Ministre de la Culture et de la communication
17-Ralph Ricardo Théano : Ministre à la présidence chargé des Relations avec Parlement
18-Jude Hervé Day : Ministre de la Planification et de la coopération externe

 hpnhaiti

Wednesday, July 6, 2011

Haiti - Politique : Martelly a désigné Bernard Gousse comme Premier Ministre

Officiellement, l’avocat Bernard Gousse (ancien ministre de la justice du gouvernement Boniface - Latortue) a été désigné comme premier ministre par le président Martelly ce mercredi 6 Juillet 2011.


La lettre de désignation de M. Gousse sera remise dans les prochaines minutes au président du sénat et au président de la chambre des députés, avons-nous également appris. L'ancien ministre de la justice (2004-2006), Bernard Gousse, a été  choisi par le président Martelly pour diriger le prochain gouvernement.


http://hpnhaiti.com

Tuesday, July 5, 2011

Daniel Gérard Rouzier - Lettre ouverte à mes compatriotes

Chers concitoyens,

Pour qu’un système démocratique fonctionne correctement, il est essentiel que tous les citoyens se soumettent à la volonté des institutions qui les dirigent ; mieux qu’ils les consolident et acceptent sans ciller le verdict qui en émane toutes les fois que celui-ci est transparent et conforme à la Loi. Pour qu’un système démocratique fonctionne correctement, il est tout aussi essentiel que les élus chargés de faire les lois s’engagent à les respecter sans exclusion.

Nos députés ont été légitimement élus par le peuple et, en votant contre ma ratification comme Premier Ministre, ils ont rempli le rôle que leur conscience leur a dicté. Rien ne les autorisait cependant à violer mes droits ou, tout au moins, à laisser que certains des leurs les violent en toute impunité.

Me retrouvant face à un pouvoir d’Etat complaisant dans l’arbitraire et le mensonge, je prends la responsabilité de corriger les calomnies et les contrevérités qui en sont malheureusement sorties, alors que la Commission Parlementaire chargée d’analyser mon dossier avait tout en main pour contredire les diffamateurs et rétablir la vérité et alors que j’avais pris le soin de tenir, en compagnie du Président de la République, une conférence de presse le 21 juin écoulé pour présenter les faits. Je soulignerai au passage que ni le Député de la circonscription où je suis né et où je réside, ni les Députés des deux circonscriptions où je fais partie des plus importants créateurs d’emplois et des plus grands contribuables, encore moins les chambres de commerce dont mes entreprises sont membres n’ont pris ma défense.

Seul dans la proverbiale fosse aux lions, je tiens à rétablir la vérité :
  • Premièrement, je suis Haïtien et je n’ai jamais renoncé à ma nationalité. Toute ma vie, je n’ai utilisé le passeport que d’un seul pays, mon pays, Haïti. Mon passeport valide de même que mes deux derniers passeports expirés ont été soumis à l’analyse de la Commission Parlementaire. 
  • Deuxièmement, pour avoir été Consul Honoraire de la Jamaïque en Haïti, je n’ai pas perdu ma nationalité haïtienne. Je n'ai de surcroît jamais pris d’engagement de nature politique envers une nation étrangère ou quelqu’autre engagement à défendre les intérêts d'une nation étrangère au détriment de ceux de mon pays. C’est au demeurant une véritable aberration que nos parlementaires prétendent ignorer la différence entre les attributions d’un consul de carrière et celles d’un consul honoraire qui n’est, en aucun cas et dans aucun pays, un poste politique.
  • Troisièmement, je travaille en Haïti depuis un peu plus de 30 ans et je m’enorgueillis de faire partie des citoyens haïtiens qui se sont toujours acquittés régulièrement de tous taxes et impôts dus à l’Etat haïtien. Je suis fier de dire haut et fort que je suis totalement et absolument en règle avec le fisc. La Direction Générale des Impôts (DGI) peut en témoigner et, comme de fait, n’a jamais manqué de me remettre chaque année un certificat en conséquence.

J’invite les députés qui se croient autorisés à salir, en toute impunité, l’image des honnêtes et intègres citoyens de notre pays à contacter la DGI pour s’assurer de l’authenticité de mes pièces et de la véracité de mes assertions.

Pour l’histoire et pour la vérité, j’attache, à cette lettre, une copie scannée de ma déclaration définitive d’impôts de l’année passée, le reçu de caisse de la DGI pour le montant payé en surplus des retenues à la source effectuées, chaque mois, sur mon salaire pour le compte de la DGI de même que le certificat d’accomplissement fiscal délivré par la DGI. Ces mêmes informations sont disponibles pour les cinq dernières années allant de l’année fiscale 2005-2006 à l’année fiscale 2009-2010, comme l’exige la loi.

Je profite de cette occasion pour remercier le Président Martelly de m’avoir proposé à la Nation pour occuper le rôle de Premier Ministre de mon pays. Sans que je ne le lui demande, il m’a déjà rendu une justice historique : celle d’informer la Nation en lui répétant plus d’une fois que je n’ai pas cherché ce poste, que je n’ai ni manigancé, ni n’ai fait aucun lobby auprès de lui pour obtenir cet honneur ; au contraire!

En tant que citoyen, j’avais accepté de servir mon pays en mémoire de tous nos compatriotes morts du séisme, des intempéries, du choléra, de la misère, des naufrages en haute mer, de la violence armée, des kidnappings et des assassinats, comme ce fut le cas hier encore, de Guiteau Toussaint... Tous, victimes de notre échec collectif à assumer le triptyque de notre République : Liberté, Egalité et, surtout et avant tout, Fraternité.

C’est en pensant spécialement à eux que j’avais accepté de me présenter devant le Parlement et devant la Nation à un moment où le peuple haïtien, confronté à une interminable série de catastrophes politiques, sociales, économiques, institutionnelles, météorologiques et sismiques, les unes plus meurtrières que les autres, avait poussé un cri clair et fort de rupture avec le passé et de progrès pour le futur en portant Michel Joseph Martelly à la présidence de la République.

Une Population bafouée, trahie, méprisée par ceux et celles qui lui avaient promis l’espoir, la démocratie et le développement, pour ne leur délivrer que, le chômage, la misère, la mendicité et l’insécurité ;

Une Population confrontée pendant plus de 50 ans à l’effondrement progressif de l’Etat, à la déliquescence de ses institutions et au règne de la médiocrité, de la corruption, de la violence, et de l’anarchie ;

Une Population finalement décimée par des désastres cataclysmiques comme si la nature voulait, elle aussi, se joindre à la curée entamée par les Gardiens du Troupeau ;
Une Population angoissée, affaiblie, désabusée, traumatisée, à genoux mais jamais vaincue, relevait la tête et assenait un Non sonore et péremptoire au statu quo et à ses partisans.

J’acceptais de servir aux côtés du Président Martelly parce qu’en le portant au pouvoir, Haïti, Première Nation Libre d’Amérique après avoir aboli l’esclavage et Première République Noire du Monde, proclamait aussi par son vote, son droit à un nouveau rêve haïtien dans un Pays redevenu Souverain.

Un nouveau rêve haïtien qui veut que toutes les familles puissent, de par le fruit de leur travail, élever dignement leurs enfants dans une société normalisée et où les notions d’inclusion, de création d’emplois, de distribution de richesses, de solidarité, de justice, de reddition de compte, de transparence, d’ordre et de discipline ne soient plus de simples vues de l’esprit mais une pratique quotidienne commençant à la tête de l’Etat, se propageant à travers l’Exécutif vers la fonction publique et atteignant la société civile par une forme de percolation contagieuse.

C’est parce que je crois fermement à la réalisation de ce rêve que j’avais mis en veilleuse mon implication caritative, démissionné des fonctions de Président de mes compagnies et accepté de sacrifier d’inestimables moments de vie familiale pour assumer la responsabilité de former le nouveau gouvernement qui aurait eu le mandat de construire notre pays.

De nombreux signaux, émanant des rangs du Parlement et insistant sur la nécessité d’une autre politique, résolument et uniquement engagée vers l’amélioration de la qualité de vie de nos compatriotes, m’avaient aussi convaincu qu’ensemble nous aurions pu réussir ce pari et travailler à résoudre les problèmes que nous avons collectivement créés.

Quand les générations futures tourneront leurs regards vers le passé, elles retiendront que l’année 2010 aura été celle de toutes les catastrophes. Cependant si, ensemble, nous nous mettons honnêtement au travail, je suis convaincu que nos descendants seront stupéfaits par le contraste que pourra leur offrir l’année 2011.

Elle pourrait être en effet le point de départ d’une période aussi difficile qu’exaltante. Et me vient à l’esprit le mémorable discours de Winston Churchill quand il devint Premier Ministre d’une Angleterre sur laquelle pesait la menace allemande. Churchill s’exprimait ainsi à ses compatriotes :

« Je dirais au Parlement, comme je l’ai dit à ceux qui ont rejoint ce Gouvernement, que je n’ai rien à leur offrir que du sang, du labeur, des larmes et des sueurs... Vous demandez quelle est notre politique ? Je dirai : elle est de faire la guerre, en mer, sur terre et dans les airs, avec toute notre volonté et toute la force que Dieu pourra nous donner : de faire la guerre à une monstrueuse tyrannie, sans rivale dans le noir et lamentable catalogue du crime. C’est notre politique. Vous demandez : quel est notre but ? Je peux répondre en un mot : c’est la victoire, victoire à tout prix, victoire en dépit de toute la terreur, la victoire quelque soit la longueur du chemin qui y mène ; car sans victoire, il n’y a pas de survie. »

Si nous traitons la misère et les affres du sous-développement comme une monstrueuse tyrannie, nous devons être prêts à leur faire la guerre et cette guerre là, le Président Martelly, le prochain Premier Ministre, vous et moi n’avons simplement pas le droit de la perdre. La politique que je voulais proposer à la Nation était celle d’entrer en guerre contre les conséquences dévastatrices des catastrophes créées par la nature et par l’homme qu’a connues notre pays pendant les 50 dernières années, en embrassant sans réserve le changement promu par le Chef de l’État.

Ce changement devait s’exprimer avant tout dans la défense du bien commun ; ce patrimoine qui englobe l’existence des biens nécessaires au développement du citoyen haïtien et la possibilité réelle pour tous d’y avoir accès. Ce bien commun exige le bien-être social et le développement de tous les enfants du pays, de tous, sans exclusion et sans exclusive; et il implique la paix, la stabilité et la sécurité d’un ordre juste.

Le bien commun est, en ce sens, différent de l’intérêt général qui, dans un groupe, ne prend pas en compte chaque personne et, par conséquent, en ne considérant qu’une entité globale, pourrait accepter le sacrifice nécessaire de certains membres du groupe, d’ordinaire les plus faibles, pour la survie des autres.

Le bien commun, tel que je l’envisage, engagera tous les membres de la société ; personne ne sera exempt de participer, selon ses possibilités, afin de chercher à l’atteindre et à le développer et personne ne sera abandonné. Fok tout moun lité, fok tout moun travay e fok tout moun jwenn !

Pour assurer le bien commun, le prochain gouvernement doit s’engager à harmoniser les différents intérêts sectoriels avec les exigences de la justice et à utiliser toute la force de l’Etat à cet effet.

C’est au nom de cette quête du bien commun au profit de mes concitoyens que j’avais accepté de servir aux côtés du Président Martelly à l’aune de ma foi. Cette foi qui soulève les montagnes; cette foi qui me fait chercher le Christ dans mon prochain; cette foi qui me fait croire que le Bon Dieu a un plan d’amour et d’excellence pour Haïti, que j’ai l’obligation de m’impliquer et que je ne mourrai pas avant d’avoir vu le changement, le vrai dans notre pays.

Ces deux derniers mois, j’ai entendu toutes sortes de voix, les unes plus étonnantes que les autres, s’ériger contre le fait que j’assume publiquement et sans retenue ma foi chrétienne.

Suite au vote des parlementaires, un journaliste, pour lequel j’ai le plus grand respect, écrivait, non sans une note d’amertume : « M. Rouzier a sans doute oublié, dans sa foi et ses prières, que Dieu ne vote pas au Sénat ni à la Chambre des députés. » Je me permettrai de lui répondre que le Bon Dieu a voté et que, dans son grand amour pour moi, il m’a probablement épargné un sort autrement plus douloureux.
J’avais accepté de servir mon pays et je voyais dans cette désignation un appel, un sacerdoce, une occasion de plus de servir le Christ et de le toucher chaque jour dans :
  • les 680,000 sans-abris qui croupissent sous les tentes ;
  • les 8 millions d’Haïtiens qui ce soir dormiront sans électricité ;
  • les 5 millions d’analphabètes qui continuent d’être maintenus dans le noir ; 
  • nos milliers de compatriotes qui croupissent en prison pour des peccadilles sans espoir de voir un jour leur juge naturel ;
  • les millions de jeunes qui ne savent plus à quel saint se vouer pour trouver un emploi ;
  • les millions de moins jeunes que notre société a complètement oubliés et mis à l’écart ;
  • les millions de femmes qui doivent trimer quotidiennement juste pour satisfaire les besoins de base de leurs enfants ;
  • nos compatriotes qui souffrent d’incapacités physiques ou de troubles mentaux et qui sont les laissés-pour-compte de notre société ;
  • nos paysans à qui nous avons tourné le dos depuis bien trop longtemps.

Pour toutes ces raisons, je vais continuer à garder mes yeux rivés sur le Christ et continuer à servir. Je n’ai qu’une vie à vivre et j’entends profiter de toutes les opportunités qui me sont offertes pour la faire compter pour quelque chose. Ma vie et ma foi jusqu’ici ont été faites d’efforts et de persévérance dans l’adversité, plus qu’elles n’ont été faites de dogme et de théologie. Le Bon Dieu a planté un rêve d’amour et d’excellence pour tous dans mon cœur et Il m’a permis de comprendre que faire mon possible est normal et qu’aller au-delà de mes capacités est un défi. Là où s’arrêtent mes capacités commence ma Foi. Une Foi forte voit l’invisible, croit l’incroyable et reçoit l’impossible.

Si vous et moi, ensemble, joignons nos efforts et menons la bataille pour une Haïti prospère avec tout le talent, toutes les ressources que Dieu nous a donnés, alors et alors seulement, les générations futures verront l’année 2011 comme le début de la Renaissance.

Que le Bon Dieu bénisse Haïti, qu’Il bénisse le Président de la République, qu’Il bénisse le Parlement et qu’Il nous bénisse tous avec nos familles, toujours.

Respectueusement,

Daniel Gérard ROUZIER

Monday, June 20, 2011

Haiti-Reconstruction: Construction de 400 Maisons en 100 jours pour reloger les sans-abris

La pose de la première pierre du projet de «logement 400%» a eu lieu ce mercredi 15 juin dans la localité de Zoranje, située entre Cité Soleil et Croix-des-Bouquets, où 400 maisons seront construites en 100 jours en faveur des sans-abris du tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Le président Michel Joseph Martelly a procédé à la pose de la première pierre de ce projet en présence des co-présidents de la CIRH, l’ancien Président américain Bill Clinton, le Premier Ministre démissionnaire Jean-MaxBellerive et, Edouardo Almeida, représentant en Haïti de la BID.









Le projet 400% est la première des trois phases du programme mis en œuvre dans le cadre de la reconstruction du pays. Ce programme vise à construire 2.000 logements repartis dans les départements de l’Ouest, du Nord-Est et du Sud. 

En plus de ces constructions, le Chef de l’État, qui a adressé ses remerciements aux institutions impliquées dans ce projet, juge nécessaire de créer aussi des espaces commerciaux à Zoranje. Il annonce qu’il va engager des discussions à ce sujet. « Nous allons donner des logements et des emplois aussi », a dit M. Martelly.



Source: SignalFM

Monday, May 30, 2011

Jason Derulo, New Video: "Don't Wanna Go Home"



Jason Joel Desrouleaux (né le 21 septembre 1989) mieux connu sous le nom de Jason Derülo est un chanteur et acteur américain d'origine haïtienne.

Jason Derülo (de son vrai nom, Jason Desrouleaux) est né à Miami, en Floride le 21 septembre 1989 et est d'origine Haitienne. Il a changé son nom de naissance Desrouleaux en Derülo afin de le rendre plus facile à prononcer en anglais.

Derülo écrivait des morceaux pour des artistes dont Diddy, Lil Wayne, Danity Kane, Donnie Klang, Sean Kingston, Cassie, Lil Mama, et Iyaz depuis l'âge de 16 ans, avec l'espoir de devenir un chanteur solo. Après avoir fréquenté des écoles de théâtre et après avoir perfectionné ses talents de chanteur et de danseur (et après avoir joué dans des productions théâtrales comme Ragtime et Smokey Joe's Cafe), Derülo gagna le prix de la session 2006 de l'émission Showtime at the Apollo. Derülo a été découvert par le producteur J.R. Rotem sur Myspace, avec qui il a signé pour Beluga Heights et Warner Bros. Records.

Sa carrière musicale a commencé avec sa 1re chanson, Whatcha Say, sortie en juin 2009 par les labels Beluga Heights et Warner Bros. Le single a été produit par J.R. Rotem avec l'aide du producteur Fuego. Le morceau est un extrait de Hide and Seek d'Imogen Heap. Le 30 août 2009, le morceau débute à la 54e place du Billboard Hot 1006 et atteint la première place le 14 novembre 20097. Au 19 novembre 2009, le single digital s'était vendu à 1,7 million de copies, d'après Nielsen SoundScan.

Le second single de Derülo In My Head a débuté à la 63e place du Billboard Hot 100.

Le premier album de Derülo sort le 2 mars 2010 aux États-Unis. Il apparaît comme une des 1res parties de la tournée 2009-2010 The Monster Ball Tour de Lady Gaga. Actuellement il est une des 1res parties de la tournée 2010 The E.N.D. World Tour de The Black Eyed Peas. Derulo a enregistré plus de trois cent chansons qu'il a réduites au nombre des 9 qui apparaissent sur l'album. "Je voulais être sûr d'avoir quelque chose de spécial qui puisse perdurer et être indémodable" a-t-il déclaré.

Jason Derülo a écrit ou co-écrit chaque titre de l'album, produit par Rotem, qui a également travaillé en collaboration avec Rihanna, Leona Lewis ou encore Rick Ross.

Le single She Fly's Me Away est un échantillon de Hummell Gets The Rockets par Hans Zimmer du blockbuster The Rock. Derülo est par ailleurs le héros de la sérieWalk to fame, qui raconte son parcours pour devenir une star.


source: wikipedia

Friday, May 20, 2011

Haiti: Daniel-Gérard Rouzier désigné officiellement comme Premier ministre

L’homme d’affaires  Daniel-Gérard Rouzier vient d’être officiellement désigné par le président Michel Martelly pour remplacer Jean Max Bellerive.
Daniel Rouzier a été proposé par Michel Martelly aux présidents des deux chambres (Sénat et député) pour une éventuelle ratification par le parlement haïtien.
Le président doit convoquer le parlement pour statuer sur le choix de l’homme d’affaires, figure connue du secteur privé des affaires. Les parlementaires doivent d’abord ratifier le choix du Premier ministre puis la politique de son gouvernement.
M. Rouzier est Directeur général de la Sun Auto, une maison concessionnaire de vehicules. Il est également le président de la centrale électrique E-Power, premier projet de production d’énergie électrique réalisé par le secteur privé haïtien.
Le Premier ministre désigné est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Vision ou illusion? » publié en 2000. Il est également l’auteur du livre « Croire, Aimer et Espérer », sans oublier son essai intitulé Le Pouvoir des idées.
Daniel Rouzier a complété des études en gestion et en comptabilité. Il est très actif dans le secteur humanitaire à travers Food for the Poor, une organisation d’aide et de développement international chrétienne et pluriconfessionnelle des Etats-Unis présente en Haïti depuis plus de 23 ans.
Par ailleurs, l’ancien chef du gouvernement Jean-Max Bellerive a manifesté sa volonté de continuer à servir le pays, « pas forcément comme Premier ministre ». M. Bellerive se dit « très proche » de l’actuel président Martelly.

Thursday, May 19, 2011

Monday, May 16, 2011

L’homélie (texte + video) de Mgr. Louis KÉBREAU à l’occasion de l’investiture du président Michel Martelly

PART I


PART II


- Excellence, M. le Président de la République d'Haïti et Mme la Première Dame,
- Honorables chefs d'Etat et de Gouvernement,
- Excellence, Mgr le Nonce Apostolique de la République dominicaine, Délégué extraordinaire du Saint-Père
- Distingués représentants des Délégations et des Organisations internationales.
- Excellence, Mgr le Nonce Apostolique d'Haïti et les membres du Corps diplomatique
- Distingués membres du Corps législatif
- Honorables membres du Gouvernement de la République
- Autorités judiciaires et policières
- Vénérés Frères dans l'Episcopat,
- Chers frères dans le Sacerdoce ministériel
- Religieux et religieuses,
- Frères et soeurs chrétiens et haïtiens
- Peuple de Dieu d'ici et d'ailleurs,

Tant de raisons nous rassemblent ce matin, à l'occasion de l'investiture du nouveau Président de la République d'Haïti.
- Nous voyons dans la présence des invités internationaux, la volonté d'affirmer et d'affiner une solidarité, aujourd'hui plus que jamais, indispensable entre tous les peuples de la terre.
- Tous les grands commis de l'Etat, ici présents, chaque Haïtien aux abords du Palais, devant la télé ou un poste de radio, manifestent à nos yeux la volonté ferme de tout un peuple qui veut aller de l'avant.

C'est pour soutenir toutes les raisons positives, tout à fait humaines et généreuses, que l'Eglise, dès la genèse de cette nation et à des évènements marquants de son histoire, accepte d'élever dans la prière et l'action de Grâce, par le rite solennel du Te Deum, les espérances et les projets de ce peuple.

L'Eglise, dans la ligne de la mission reçue du Christ, ne cessera jamais d'accompagner le peuple haïtien et d'aller à sa rencontre en quel que lieux où il se trouve. Aujourd'hui, unis à tous les prêtres, religieux et religieuses, présents dans les coins les plus reculés du pays, nous sommes ici pour dire encore qu'aucune porte ne doit être fermée au Christ et que sa parole doit parvenir, par les oreilles, au coeur de tous les hommes.

Cette parole nous invite, dans l'aujourd'hui de notre pays, à l'amour dans sa double dimension : l'amour de Dieu et l'amour du prochain. Les idéologies politiques les plus saines, avec leurs programmes, passeront mais seul restera ce que l'amour a réalisé.
L'Eucharistie même que nous célébrons ce matin nous fait découvrir que la vie chrétienne comporte des passages, dans la ligne de Pâque qui est un passage des ténèbres à la lumière, du mensonge à la vérité, de la haine à l'amour. Le Christ, le samedi saint, est descendu aux enfers pour racheter tous ceux qui gisaient à l'ombre de la mort et pour les ramener à la vraie vie.

Cette descente aux enfers est nécessaire pour renaitre à l'amour et à la vérité. Le Pape Benoit XVI dans l'encyclique « Caritas in veritate », rappelle que : « L'amour dans la vérité est la force dynamique essentielle du vrai développement de chaque personne et de L'humanité entière ».

Plus loin, le Saint-Père clarifie encore mieux cette assertion: « L'amour est cette force extraordinaire qui pousse les personnes à s'engager avec courage et générosité dans le domaine de la justice et de la paix ; cette force qui a son origine en Dieu, Amour éternel et vérité absolue. Chacun trouve son bien en adhérant, pour le réaliser pleinement, au projet que Dieu a sur lui. En effet, il trouve dans ce projet sa propre vérité et c'est en adhérant à cette vérité qu'il devient libre ».
Vous avez bien compris tout cela, M. le Président, en suggérant vous-mêmes les textes bibliques soumis à notre méditation.

Qu'avons-nous fait de concret pour promouvoir la vérité et l'amour, la justice et la paix ? La passion de l'argent et du pouvoir a donné naissance à cette société faite encore d'exclusion et de discrimination ; société en pleine crise sociale, économique et politique. Tout notre système se retrouve ébranlé dans ses racines les plus profondes. Voila pourquoi la crise n'est pas seulement conjoncturelle, elle est aussi structurelle, gisant dans les fondements de la société, minant sa logique, si ce n'est son ethos même : la haine s'est installée, le mensonge est instrumentalisé, la cupidité et la corruption grimacent ; l'on vit dans la crainte, dans la peur, dans l'angoisse. Tout ce qui constituait notre patrimoine historique, culturel et religieux semble volé en éclats et perdu irrémédiablement.

Dans la foulée, l'Etat voit son autorité affaiblie, car il récompense l'appartenance et non la compétence; la compétence n'est pas orientée au service du bien commun ; le bien commun devient la recherche des intérêts personnels et non ceux de la patrie ; et l'amour de la Patrie, un vain mot. Que dire donc devant ces faits criants : Véritable descente aux Enfers ? Devant une telle dégradation : s'accuser réciproquement ou battre chacun sa coulpe ?

Mais en même temps, il nous faut paisiblement nous interroger sur l'influence réelle de la présence de l'aide externe ou extérieure dans nos affaires et sur nos affaires ; bienfaits et méfaits sont à peser et soupeser froidement, car souvent, dans le cadre de ce qu'on appelle de nos jours le devoir d'ingérence, Haïti risque de devenir un produit mis aux enchères.

Je crois, Monsieur le Président, que l'heure est venue de nous réapproprier notre destin hypothéqué, la souveraineté nationale mise à mal, notre identité noyée dans des cultures qui nous déracinent des valeurs qui, dans le passé, favorisait la liberté et la prospérité de la nation. Ce sont ces mêmes valeurs qui nous gardent toujours debout malgré les vicissitudes de notre histoire : la foi en Dieu, l'espérance en un lendemain qui finira par être meilleur, et une charité dont la misère ne saurait entraver le chemin.
Mais, l'heure est venue de faire place aussi à la raison pour établir des critères de discernement et rechercher les voies et moyens qui nous permettent de sortir d'une totale dépendance politique et socioéconomique. L'heure est venue de construire nos propres capacités pour susciter et faciliter un nouveau leadership, pour affronter les défis des temps présent et futur.

L'heure est venue pour une vraie renaissance de l'haïtien et de l'haïtienne en vue d'une nouvelle Haïti ou mieux d'une Haïti renouvelée. Il est de toute urgence que l'Etat s'engage à construire un nouveau protagonisme haïtien sur la scène nationale et internationale.
L'heure est venue d'enclencher un véritable dialogue national : pour bâtir un plan national de développement durable, pour réconcilier la nation avec elle-même, pour établir un code d'éthique politique et un pacte de gouvernabilité du pays, pour définir le profil du nouveau type d'haïtien, d'haïtienne et le profil de la nouvelle société recherchée. Et conclure ainsi ce que l'on peut bien nommer un Pacte social aux contours et aux aspirations marqués au coin du respect mutuel, de la transparence, de la solidarité, de la justice. Vous direz alors, votre volonté d'être à l'écoute de chaque Haïtien, et spécialement, puisqu'il s'agit d'écouter, de ceux qui n'ont jamais eu la voix au chapitre ou qui n'ont plus de voix. C'est seulement après les avoir bien écoutés, qu'il faudra parler en leur nom. Et là, il ne faudra pas avant tout leur dire ce qu'ils veulent entendre, mais ce qui doit être dit. Vous avez envers ce peuple, le devoir de la vérité, de l'honneur, du respect de la parole donnée.

Comprenez bien tout cela, Monsieur le Président, parce que votre investiture à la Magistrature suprême de l'Etat est un signe, un symbole exprimant le désir de tous ceux qui ont placé en vous leur confiance et, en général, de tous les haïtiens, haïtiennes indistinctement, dont vous êtes le président. Ils ont besoin vraiment de respirer un air de liberté et de sécurité indispensable à leur plein épanouissement.

Nous retrouvons ainsi, en votre personne, le désir profond de tout un peuple, de notre peuple, votre peuple, d'un changement radical, mais authentique dans la gouvernance de ce pays ; un pays où nous ne cessons de rappeler que chaque haïtien doit avoir sa place. Chaque membre de cette nation a une pierre à apporter à sa reconstruction physique, économique, sociopolitique, culturelle et religieuse qu'il faut accueillir et déposer à sa juste place.

L'Evangile de Matthieu (Mt 20, 17-28) que vous avez écouté soulève une question exigeante. C'est celle que Jésus pose aux deux fils de Zébédée, Jacques et Jean: « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire » ? Ils répondent : « oui » ! Mais ils n'ont aucune idée de ce dont il parle. Prenez pour vous-même aussi, M. le Président, cette même question. Je veux croire que votre réponse sera certainement positive avec, bien sûr aussi, des conséquences auxquelles vous ne vous attendrez pas.

Durant votre tournée du pays, vous avez constaté la coupe à laquelle s'abreuve ce peuple meurtri, humilié et bafoué : coupe remplie de souffrances physiques, morales et spirituelles ; coupe de la privation, de la solitude, de l'exclusion, de l'abandon et de l'angoisse. Une coupe remplie d'amertume. Comment transformer cette coupe de chagrin et de tristesse en espérance, joie et amour? Le Christ qui a bu cette coupe jusqu'à la lie, avait la confiance pleine et entière de son Père qu'il appelait « Abba, Papi » ! Le coeur blessé d'amour, il s'est livré, s'est donné pour le salut de ce peuple. Puisqu'Il dit qu'« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime ».

Vouloir ce changement radical implique de votre part une option claire et nette de vous mettre au service de chaque haïtien, de chaque haïtienne, peu importe sa condition sociale, économique, politique et religieuse. Tout en étant attentif à tous ces niveaux d'intervention, il faut se rappeler la mise en garde du Pape Benoit XVI dans Caritas in Veritate (CIV), numéro 29: « Les pays économiquement développés exportent vers les pays pauvres ..., une vision réductrice de la personne et de sa destinée. C'est le dommage que le surdéveloppement inflige au développement authentique quand il s'accompagne d'un sous-développement moral ». Prenez garde à ne pas vous laisser influencer par des idéologies qui ne favorisent pas l'intégration des valeurs, de nos valeurs culturelles et religieuses.

Monsieur le Président, la tâche est immense. Mais, je vous encourage à ne laisser rien, ni personne, vous faire perdre cet élan de confiance qui vous porte à la charge suprême de l'Etat, qui apporte l'espérance à un peuple par trop désabusé. Que ni rien ni personne ne vous fasse abandonner votre rêve de voir un jour ce pays se relever de ses souffrances.
Connaissez-vous aujourd'hui un Président ou un Chef de Gouvernement qui arrive au pouvoir sans avoir des défis à relever et des décisions importantes à prendre ? Le cas d'Haïti dévasté par les catastrophes, intempéries et épidémies, semble être particulier. Mais, je ne vous apprendrai rien en vous disant que c'est un peuple fort qui se met sous votre commande.

Ou te mèt wè pèp sa a pliye e li pliye ba anpil wi jodia, men li pap kase, paske li pap dekouraje. Toujou sonje ou se Presidan tout Pèp sa a, san distenksyon. Sa ki fè fos peyi sa a, se tèt ansanm ; yon tèt ansanm kote tout ayisyen ap mete men ; yon tèt ansanm kote pa gen diferans ant rich ak pov, ant nwa, rouj, jonn ak blan. Sonje nan batistè peyi nou keksyon sa a, zansèt nou yo te reglel pandan yo te asume devan tout nasyon sou tè a : nou se yon sèl pèp, e pèp sa a se yon pèp nèg li ye. Fok nou toujou sonje sa pou nou ka vanse sou chimen tèt ansanm nan ; yon tèt ansanm kote ni tèt ki kale, ni tèt ki pa kale genyen menm dwa ak menm devwa.
A chak fwa yon presidan tou nef monte sou pouvwa nan peyi sa a, gen anpil kè ki toujou ap sote. Yo pè pou avni yo, pou pozisyon yo. Pinga okenn fonksyonè ki konpetan trakase yo, depi yo fè travay yo byen epi ak konsyans yo. Men pinga tou okenn moun ki anpeche peyi sa a vanse pi devan, nan mete ensekirite, injistis, kidnaping kontinye chita kè popoz, paske problem sa yo dwe fini.
A chak fwa yon nouvo gouvènman ap monte, anpil projè ki te komanse ap bay rezilta konn kanpe epi moun ki te konn mete tout tan yo ak tout fos yo ladanl konn pran gwo desepsyon. Legliz la envite presidan an ak tout moun pèp la bay manda kontinye tout program ki bon e ki bay rezilta. Li envite nou tou, nan menm misyon profetik li genyen, kanpe tou swit tout aktivite ki pap mennen ni Ayisyen ni Ayiti okenn kote : aktivite dilatwa, dezod, divizyon, piyay ak dechepiyay epi tout lot kalite briganday.

Nou lapryè Bondye pou l delivre nou anba tout sa ki anpeche Ayiti mache epi pou li banou fos pou nou ankouraje nan sa nap fè ki bon pou nou ak pou tout lot pep.
Som 34, vèsè15 ede nou lapriyè konsa : « Sispann fè sa ki mal. Fè sa ki byen! Chache jan pou nou viv byen ak moun. Fè tou sa nou kapab pou nou viv byen ak tout moun. Se sa mande nou ».
Notre prière, Mr le Président de la République, continuera à attirer la bénédiction de Dieu sur cette terre pour l'aider à sortir du gouffre du désespoir vers la lumière de l'espérance.
Que le Christ Ressuscité vous bénisse et vous aide à réaliser tous les projets et bons voeux que vous formulez pour ce pays.

Que Notre Dame du Perpétuel Secours vous apprenne, la fidélité, la persévérance dans les bonnes décisions.
Que Saint Joseph, le Père Nourricier de Jésus, vous aide à avoir une attention singulière pour chaque membre de cette nation.
Que Saint Michel Archange, votre patron, défende et protège la nation haïtienne. AMEN !


Mgr. Louis KÉBREAU, sdb
Archevêque métropolitain du Cap-Haïtien,
Président de la Conférence Épiscopale Haïtienne
14 mai 2011

Sunday, May 15, 2011

Premier discours (Texte+vidéo) à la Nation du Président Michel Martelly le 14 Mai 2011



Mes chers compatriotes,

En me confiant par votre vote du 20 mars dernier la destinée de la République d’Haïti, vous m’en faites le premier serviteur. Je mesure la solennité du jour et surtout l’immense responsabilité qui m’incombe: celle de vous représenter tous. Oui, tous, filles et fils de cette terre chargée d’histoire, si souvent éprouvée mais tellement fière de son passé glorieux et de son rôle de pionnier des libertés individuelles.

Aujourd’hui, c’est l’immense espoir de mon peuple, sa foi en des lendemains meilleurs, son extraordinaire attente qui sont pour moi une obligation puissante. J’y apporterai des réponses concrètes.

La marche vers cette victoire aura été longue et douloureuse. Elle a mobilisé toute notre détermination et le courage du peuple haïtien. Je veux vous dire que sans le support apprécié de la communauté internationale, une fois de plus, une fois de trop, le vote populaire aurait été confisqué. Que le peuple haïtien en soit fier et que les amis d’Haïti en soient remerciés.Aujourd’hui, dans le calme et la sérénité, je prends le relais du président René Gracia Préval. Comme ses prédécesseurs, il a écrit une page d’histoire, histoire de cette fille caraïbe, singulière et turbulente, peut-être, mais désormais et plus que jamais réconciliée avec elle-même.



Pèp ayisyen!

Se pou tèt sa, depi 9 mwa nou te passé pran’m lè’l te fè nwa deyò a, lè sa pat bon tout bon, leu lespwa te kaba. Nou te pase pran’m tet kalé, pou mwen tal a laso, a laso de chanjman a. Mwen te di nou fem konfyans ! E Nou te fem konfyans.

E bien jodi a se mwen mem mem ki vin chaché chak grenn nan nou, san manke youn, pou ke fwa sa, bak la dekole tout bon vre .

Oui, Men Nan Men, zepol ak zepol, gadé non, nou pral chanje Ayiti. Nou pral refè peyi sa a, nou pral refè figil, rebal eskamp li, fe l tounen djanm.

Prezidans pa nou ki se gouvenman pa nou an, se pou nou li pral travay, pou rezilta yo tombe tèt kale.

Nou pap kapab kontinye pran imlyasyon nan lonje kwi nou tout tan, nan politik mande, nan tanpri souple.

Pou jan nou kon-n travay, pou jan nou byen travay lè yo ba nou opòtinite ; pou jan pep ayitien se pep ki gen kouraj ; kouraj Capois Lamort ; Kouraj Dessalines ; Kouraj Michaelle Jean, Kouraj Wyclef Jean, Duma Siméus et latrye. Oui, nan tèt ansan-m, yo pral wè kote ayitien ka pwodui, yo pral wè kote ayisyen ka travay pou mennen péyi-a a bon port, sou raille devlopman.

Nal konstwi byen lwen, nal konstrui kay moun, pou nou pata ka fèl lakay pa nou ! Sak te gen tan gen la-a. Ayisyen resezi nou! Peyi-nou se pa nou, an nou mete tèt nou ansan-m pou nou refè peyi nou.

Men pou ka gen travay sou la te d’ayiti, se pou gen sekirite nan peyi a. Sekirite pou moun , Sekirite pou byen nou, sekirite pou pwodiktyon , sekirite pou plasman kob , sekirite pou investisè, pou paysan kapab prodwi pou tout moun Ka kè kal, Pou tout moun poze.

Sa a, mwen pap negocie li et si you nom kompran ke ou pral vin met dezod , vin fè gagot, nan voye roche ,chire pit, kraze brize, kreye enstabilite pou fè peyi-a pa ka mache, mwen regret sa pou ou, la jistis ap sevi avè’w , la jistis ap agi kom sa dwa.

Nan enstabilite, yon peyi pa ka mache pase lajan pa ka antre, ki vle di pa gen travay, ki vle di misè pi rèd. Nan sékirite ou jwenn stabilite, ki vle di rekolt peyizan a, yo pap volè-l, bef li ou pap sengnen li, ti machan-n nan travay la jounen kou lan nwit, ou pa ka mache pran kob li, tè moun ou respekte sa, ou pa ka monte sou li, fok byen moun ka respekte pou investissè ka pran konfyans, antre vin-n investi, vinni konstwi, pou nou ka jwen-n developman map chèche pou nou-a, pou nou ka soti nan mizè. Pou nou ka viv yon lòt jan

Aux autorités judiciaires et policières, mwen di : pran men nou. Mwen renouvele nou konfyans mwen. Mwen di : Ase kidnaping nan peyi-a, assez vyolans sou fanm, Ase assasinaj sou pitit peyi-a, sou polisye, Ase enjistis sou populasyon-a. Nous allons rétablir l’autorité de l’Etat, l’Etat de droit. L’ordre et la discipline devront régner sur le toute l’étendu du territoire national, sur le pays tout entier.

Sou prezidans mwen, obligasyon leta se sèvi pèp ayisyen. Menm jan-an sous prezidans mwen, obligasyon Sitwayen an se ranpli devwa sivik li, se ranpli devwa Sitwayen-li, peye taks li pou-l ka jwen-n sèvis ke leta dwe’l la.

An nou promèt tèt nou tolerans pou nou pas nan chiré pit, pou nou sot nan medizans, mal palan ki mennen divizyon, divizyon ki anpeche nou konstrui peyi-nou.

Sa fè lontan nap sèvi ak misè peyi-a pou nou regle zafè-nou. Twòp moun sèvi ak mizè péyi-a pou géri bosko yo. Fòk sa sispan-n. Li lè li tan pou-n kòmanse vann richès kiltirèl nou. Haiti est un pays riche. Nous avons les plus belles plages du monde, le plus beau soleil de la Caraïbe, la culture la plus profonde, diversifiée et authentique, un passé glorieux. La Citadelle Henri et les ruines du palais de Milot en témoignent. Artisanat se pan-n, pinti ayisyen se gwo kozé, folklò ayisien se pa palé. Wi pep ayitien se pa mizè selman nou gen lakay nou, a pati de jodi-a an nou fè tèt nou promès, an-n profité mande le monde antye mete mizè Haiti nan tiwa, Antere Mizè Ayiti, rale richès nou mete’l deyò, sèvi avè-l pou drapo nou ka flote pi wo.

Combien de célébrités aurions-nous eu si nou te ankadre Jenès la, nan mété-l lan sport, retire-l lan la ri, nan lave machin-n, nan Koripsyon, nan bwè gròg gro soley midi ? Haïtiens, Haïtiens, Haiti tap domi, e byen jodya li pral leve kampe.

Yon sosyete san moral, yon sosyete san valè, sé tan kou yon machin-n san chofè. Yo di nou san moral, se paske nou te rete nan lari a san edikasyon, paske yo pat sonje nou kòm moun. Jodi-a mwen di map mete tout ti moun lekòl gratis. Yo di mwen fou paske mwen di lekòl gratis e byen m gen nouvèl pou nou : non sèlman M’ap mande lékol gratis men mwen pral goumen pou Lekòl la O-BLI-GA-TOIRE. Se konsa pou retire ti moun yo nan lari, se konsa yon leader responsable, se konsa pou Ayiti soti nan mizè.

Kant a zafè pou moun panse que Ayiti se Potoprens sèlman, e byen desantralizasyon an pral vin-n kanpé an fas nou. Se pa Potoprens selman ki pou rebati, se tout peyi a ki bezwen rekonstwi , ki gen pou rebwaze , ki gen pou devlope. Se sa ki repons peyizan yo.

Yon Ayiti kote tè pral labouré, kote semans ap disponib, kote dlo pral rouze plantasyon nou, kote rekolt pap gaspiyé paske ke rekolt pral fè pri, kote la tè pap engra, paske ke les hommes pral pren swen li. Se sa ki repons peyizan yo.

Yon Ayiti kote klas moyenne pral pwospere, paske ke se classe moyenne ki se motè ekonomi yon peyi.

Yon Ayiti kote chanjman, chanjman nan mentalité nou ap pèmet nou rentré nan modènite mond la. Yon Ayiti kote kay pap konstui nan ravin pou dlo pase pran’l, kote se PA BIDONVIL KI VIL, KOTE PEP AYITIEN PRAL JWEN DLO, PRAL JWEN KOURAN, PRAL JWEN SEVIS, POU PEYI-N KA RELE PEYI.

Yon Ayiti kote nou pral bay moun mwayen pou kontwole pouvwa fè pitit, kote la santé pap yon liks, kote pran kanntè, al nan batey, pap yon necessité ankò.

Se manda sa a nou ban mwen, manda pou bagay yo chanjé. Eh bien bagay yo pral chanjé.

PEP MWEN, Brendjenn yo, ti mésyé la ri yo, chomè yo, NOU MET FEM KONFYANS, BAGAY YO PRAL CHANJE VRE. SEKTE PRIVE A, KOMESAN, MACHAN, OUVRIYE, FANM TE DAYITI, ANDIKAPE YO, Mwen pap bliye nou, Nou konnen Kè’m Fèb Pou nou, anbake, leve kanpe, met men, Ayiti ap tan-n nou. Prezidan nou pare pou mache men nan la men avek nou pou nou pote la vi miyo.

Kominote intènasyonal la, fèm konfyans, se yon lòt leadership nap jwen, pou yon partenariat tout bon, nan respè youn lot, bon-n gouvenans nan transparans ak onète. This is A New Haiti, Open For Business Now !

Ak volonte nou chak, avek gras Gran Mèt la, nou pral met Haiti devant, Haiti d’abord, Haiti toujours.

Haiti peyi’m, Haiti chérie.

Tèt kalé.

Saturday, May 14, 2011

Broadcast live of the new Haitian President inauguration Michel J. Martelly

martelly on livestream.com. Broadcast Live Free

Here is another link in case this one is not clear enough
http://haitipaw.kif.fr/

Official schedule :
7:00 am : Opening of the extraordinary sessions of the Constitutional oath of President-elect Joseph Michel Martelly
8:00 a.m. : Formal sitting in National Assembly during which the president-elect will make the constitutional oath.
9:30 a.m. : The President of the Republic, accompanied by the first lady will lay a wreath at the monument of the MUPANAH.
11:00 a.m. : Solemn Mass followed by "Te Deum" on the lawn of the National Palace.
11:30 a.m. : Address to the Nation of the President of the Republic on the lawn of the National Palace.
12h00 p.m. : Review of Units of the National Police of Haiti by the Head of State accompanied by the Director General of the HNP.
2:00 p.m. : Lunch offered by LLEE the president of the Republic and the First Lady in honor of foreign delegations at the Karibe Hotel.
4:30 p.m. : Private audience granted to heads of delegation who requested it.

Friday, May 13, 2011

Jour J-1 pour l'investiture du nouveau President Elu Haitien Monsieur Michel Joseph Martelly

Par Norly GERMAIN

Après près d'un an de lutte entre un Conseil Électoral Provisoire contesté par l'opposition et d'organisation des élections présidentielles et législatives entachées de fraudes massives en faveur du parti INITE du pouvoir en place, le nouveau président issu de ces élections s’apprête à prendre les rênes du pouvoir en Haiti.

Qui pourrait imaginer, il y a un an, l'extraverti musicien populaire allait devenir le 56ème président de la république d'Haiti? Au mois de mai 2010, Sweet Micky, nom d'artiste du président élu, était encore en activité musicale et jouait un peu partout à travers le continent américain et Haiti. Pourtant moins d'un moins après, le plus controversé des musiciens haitiens allait se porter candidat à la présidence d'Haiti. S'il y avait une candidate qui qualifiait la participation de Michel Martelly  aux  présidentielles de fantaisiste, la population haïtienne qui en avait marre de la politique traditionnelle y croyait profondément au changement que prônait le musicien. Voulant renoncer aux classes politiques actuelles qui n'ont pas pu sortir le pays de ce bourbier au cours des 25 dernières années, la population a opté et a voté pour la changement que véhicule Monsieur Martelly. En dépit des irrégularités, et des stratégies mafieuses proférées un CEP corrompu, Michel Martelly a remporté haut la main le deuxième tour des élections avec 67% des voix face à sa rivale, l'universitaire et constitutionnaliste Madame Mirlande Manigat. Monsieur Martelly est devenu le 5ème président démocratiquement élu d'Haiti, mais le 56ème sur le total.

La passation de pouvoir entre le président sortant Rene Garcia Preval et le président Monsieur Michel Joseph Martelly est prévue pour le samedi 14 Mai 2011 des 8h du matin. Trois sites sont retenus pour le déroulement des activités:
1- Place des Nations-Unies au Bicentenaire pour preter par devant le pouvoir legislatif.
2- Site du palace national qui a été effondré lors du seisme du 12 janvier 2010 pour le Te Deum habituel
3- Hotel Caribe pour la réception.

Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étrangers sont invités à prendre part à cette investiture. Le president Dominicain Leonel Fernandez a deja confirmé sa présence, Les Etats-Unis seront représentés par son 42e Président Monsieur Bill Clinton, Alain Jupe pour la France, Soraya Rodríguez pour l'Espagne, José Pampuro pour l'Argentine...

Egalement invités a cette cérémonie d'investiture, tous les chefs d'Etats haïtiens encore vivant et résident actuellement dans le pays: Jean Bertrand Aristide, Jean Claude Duvalier, Henri Namply, Prosper Avril, Ertha Pascal Trouillot, Boniface Alexandre, Lesly Francois Manigat et Rene Garcia Preval qui est le president sortant.

Le nouveau président qui n'a pas encore de palais présidentielle sera à la tête d'une république détruite par le violent séisme du 12 janvier 2010 qui a fait plus de 250 000 morts. Pres d'un million de personnes vivent encore sous des tentes et l’accès aux besoins physiologiques restent encore très limités pour la grande majorité de la population.

Dans son programme politique, le président a promis l’éducation gratuite pour tous et un service minimum de soins de santé. Depuis son élection, les démarches entreprises par le nouveau président semblent être très prometteuses.

On ne peut que souhaiter bonne chance à notre président et le soutenir dans ses actions pour redorer l'image de notre chère Haiti.

ngermain05122011