Pour la première fois depuis son arrestation le 11 avril dernier, le président ivoirien déchu va être entendu aujourd'hui par la justice de son pays, dans le cadre d'une enquête préliminaire.
"Crimes, exactions, concussion et appels à la haine" : l'enquête préliminaire menée par la justice ivoirienne se concentre sur ces chefs d'accusation. Ce vendredi, Laurent Gbagbo, 65 ans, va en répondre devant le procureur de la République d'Abidjan, Simplice Kouadio Koffi, récemment nommé par Alassane Ouattara. L'audition aura lieu à Korhogo, dans le nord du pays, où l'ex-président est assigné à résidence depuis le 13 avril.
Objectif de la justice ivoirienne : faire la lumière sur les semaines de trouble qui ont agité le pays. Selon le procureur, l'enquête préliminaire porte sur des faits commis lors des quatre mois de crise post-électorale entre novembre 2010 et mars 2011- et des 15 jours de guerre précédent l'arrestation.
"Nous avons exclu ce qui relève de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI), comme les crimes contre l'humanité", souligne le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou. Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a en effet indiqué mardi que ses services préparaient une demande au tribunal pour ouvrir une enquête concernant des massacres commis dans le pays.
3.000 morts selon Alassane Ouattara
Les violences qui ont secoué le pays ont fait près de 3.000 morts selon le nouveau président Alassane Ouattara, officiellement reconnu jeudi par le Conseil constitutionnel, et causé le déplacement d'environ un million de personnes."S'il y a des personnes mises en cause, elles seront poursuivies", a ajouté le procureur, à propos des accusations contre des membres des Forces républicaines (FRCI) du président Ouattara, soupçonnés d'avoir commis des massacres dans l'ouest.
Le premier rendez-vous de Laurent Gbagbo avec la justice, initialement prévu mercredi, a été repoussé pour permettre à ses avocats de l'assister. L'ex président est défendu par un collectif de cinq avocats parisiens. Parmi eux, Me Jacques Vergès, Roland Dumas, Gilbert Collard ou Me Marcel Ceccaldi. "Nous ne savons pas ce qui est exactement reproché à Laurent Gbagbo. Il y a une grande pagaille qui favorise la désinformation », déplore Me Ceccaldi. Marie-Antoinette Singleton, la fille de l'ex-président, demande notamment aux avocats d'étudier la légalité de l'arrestation de ses parents. Simone Gbagbo, l'épouse de Laurent Gbagbo, également arrêtée en avril, sera auditionnée samedi.
Le premier rendez-vous de Laurent Gbagbo avec la justice, initialement prévu mercredi, a été repoussé pour permettre à ses avocats de l'assister. L'ex président est défendu par un collectif de cinq avocats parisiens. Parmi eux, Me Jacques Vergès, Roland Dumas, Gilbert Collard ou Me Marcel Ceccaldi. "Nous ne savons pas ce qui est exactement reproché à Laurent Gbagbo. Il y a une grande pagaille qui favorise la désinformation », déplore Me Ceccaldi. Marie-Antoinette Singleton, la fille de l'ex-président, demande notamment aux avocats d'étudier la légalité de l'arrestation de ses parents. Simone Gbagbo, l'épouse de Laurent Gbagbo, également arrêtée en avril, sera auditionnée samedi.
Par TF1 News (d'après agence) le 05 mai 2011 à 20:12
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